Encylopédia, BD²S²M vulgaris.

II ) Vue de l’intérieur.

Ceux qui me connaissent savent que j’ai à cœur la sincérité et que je ne suis pas consensuel.

(On ne confondra pas ‘sincérité’ avec « dire la vérité à tout prix » ; la vérité a un prix, lourd à payer parfois.)

Alors je ne vais pas commencer cette vue de l’intérieur en « attaquant » le monde par le biais de l’extérieur.

En effet actuellement la mode s’approche du ‘BDSM’, plus encore le monde libertin, puisque c’est très explicitement de lui dont il s’agit.

D’aucuns l’accuse, ce monde libertin, de tous les maux à l’égard du monde BDSM, de ma part,  personne ne sera étonné de cette autocritique.

En premier lieu je rappelle que les soirées « BDSM » sont des soirées « libertine » à thème BDSM, et pas l’inverse !

Ce sont des soirées grand public (et pas « tout public ») si bien que les gens du BDSM seront en minorité. Se sentant ainsi agressés, mais pire surtout incompris ils agissent avec un juste repli.

Puisque ce sont des soirées libertines dans lesquelles les BDSM sont invités, c’est aux BDSM se faire l’effort, pas l’inverse, pas à l’hôte.

(Ne lisez pas que je déconsidère cette « amertume » qui peut être ressentie, je ne suis pas indifférent et c’est dans un souci de bienveillance que j’émets cette mise au point.)

Je crois qu’on ne peut reprocher aux libertins en particulier mais aux vanilles en général de ne pas comprendre. En effet le monde, ce monde leur est étranger, comment savoir qu’il ne faille pas entrer avec ses chaussures dans une mosquée ou couvert dans une église, si personne ne l’explique, et fasse comprendre codes et respect ?

Je considère mes devoirs et mes obligations, c’est donc avec plus ou moins de patience que je prends le temps d’expliquer. Certes la personne qui me pose la question me la pose pour la première fois, certes c’est la cinquantième fois que je réponde à cette cinquantième personne la même chose…

Oui ce serait facile de leur en vouloir, de considérer PLUS le mal qu’ils font, de participer à ces « amalgames » transformant la relation D/s en de la « maltraitance consentie ». EN déformant le mode du B&D pour le tordre dans du   S+M et le dénaturer. De vouloir « à tout prix » faire des mélanges… par forcément judicieux. Qui a dit « gloubiboulga » ?

 

MAIS A QUI D’AUTRE incombe-t-il le devoir d’expliquer, sinon les personnes d’expérience et vivant de l’intérieur BIEN AVANT que la mode n’arrive. Ces personnes ayant été rompues aux codes et initiées au respect ?

NON !! Il ne s’agit pas de « défendre » sa province, mais de bien rappeler qu’on ne jette pas le respect par terre. De laisser cet endroit aussi « propre » qu’il était en arrivant et de refuser courtoisement MAIS fermement qu’on le saccage.

« Monsieur, excusez-moi, mais vous avez laissé tomber ce préservatif, vous avez ici des poubelles réservées à cet usage, merci. »

« Madame s’il vous plait ne vous moquez pas ni ne vous indignez pas de cette situation consentie alors qu’il y a tant d’autres femmes malheureuses dans leur couple. »

C’est librement que nous entretenons ces relations BDSM, et il est aussi de notre devoir de faire comprendre cette liberté et du respect qui y règne.

Si le monde BDSM n’explique pas à ces libertins, ni à ces vanilles ce qu’est ce monde, ils pourront légitimement ne pas le comprendre… De quoi a-t-on plus peur que ce qu’on ne comprend pas ?

OUI ! Moi le premier je suis exaspéré par ces « masterillon du dimanche » par ces « soumises aux menottes en fourrure rose », par ces « Gynarchiste mistress à l’urètre disproportionnée » par ces « machistes tout puissants avec kikoo lol ».

Quel homme serais-je si je rejetais uniquement la faute sur les libertins qui débarquent dans le monde BDSM en ne disant et ne médisant que sur eux, sans voir ce qu’ils peuvent nous apporter ?